Quel élu pour une société numérique ?

Extrait du livre de Pascale Luciani-Boyer : « L’élu face au numérique » que nous vous offrons ici.

« Mais à quoi allons-nous servir, nous les élus, si les citoyens décident dorénavant ? » une question posée en 2010 par un élu, qui traduit « les peurs, les inquiétudes et les freins à la prise en compte du changement » .

equipeL’élu numérique de demain n’est pas nécessairement celui qui a en charge les sujets numériques mais celui qui en intègre les dimensions et les transformations, celui qui a, dans son modèle de gouvernance, su intégrer le meilleur du numérique et du « tous pour tous » dans son travail avec la population et les agents.

Cet élu se réapproprie ainsi la place qu’il n’aurait jamais dû oublier d’exercer, celle du guide (….)

Un élu « mobiquitaire » par son utilisation en mobilité des réseaux comme réponse aux multiples casquettes qui lui sont dévolues. Un élu de proximité capable de répondre par SMS, signer électroniquement nombre de processus auparavant traités manuellement par l’administration. Un élu de terrain qui est partout à la fois. Or, ceci est rendu possible avec le portable ou la tablette dans la poche ou la veste de chacun !

L’élu qui intègre le numérique comme une mutation profonde de ses missions ne peut que s’interroger sur la nouvelle place qu’il occupe au sein de ce nouvel écosystème.

Accompagnement_PedagogiqueL’élu de demain, celui intégré dans la société numérique, s’inscrira dans trois modèles de gouvernance en recherchant un équilibre spécifique entre le « un pour tous » historiquement pratiqué, le « tous pour un » et ce « tous pour tous » émergent. Ce savant équilibre des trois piliers suppose qu’il maîtrise les usages qui leur sont directement rattachés :

        1 – Délibération de l’assemblée exécutive, « un pour tous » :

  • Dématérialisation de l’organisation du conseil, assortie de la mise à disposition des données nécessaires à la bonne tenue des débats ;
  • Mise en exécution des décisions prises via la signature électronique (avec un parapheur électronique accessible sur smartphone ou tablette) et suivi des cosignataires.

        2 – Proximité citoyenne et électorale, « tous pour un » :

  • Suivi des attentes et interactions avec les citoyens par le bon suivi des services rendus grâce à la GRC ;
  • Utilisation des réseaux sociaux pour prendre le pouls de la population.

        3 – Facilitateur de lien et d’interactions territoriales, « tous pour tous » :

  • Mise en place de plates-formes de concertation, d’échange ou de services directement aux mains des citoyens ou de certains d’entre eux pour leur contribution.

Les compétences de l’élu numérique sont de trois ordres :

        1– Compétences verticales :

  •           infrastructures ;
  •           données.

Connexion

        2 – Compétences transversales de « médiateur » :

  •           les compétences territoriales en cours de mutation par le numérique ;
  •           les compétences de transmission et formation au numérique.

Transvérsalité

         3 – Compétences circulaires :

  •           nouvelle gouvernance ;
  •           nouvelle démocratie.

Cycle

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous espérons que cet extrait du livre de Pascale Luciani Boyer viendra alimenter votre réflexion. La balle est à présent dans votre camp !

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